samedi 26 janvier 2008

L'aventure continue... au Kosovo !

Mes reportages continuent cet hiver à Štrpce, une enclave serbe au sud du Kosovo. Sur mon nouveau blog Focus Kosovo, retrouvez les articles et les photos autour d'un film documentaire que je réalise actuellement dans cette région isolée du Kosovo.

Matthieu

mercredi 29 août 2007

Nos vemos - See you soon - A bientôt !

Mon été à Los Angeles s’achève et je m’envole vers l’Europe avec déjà d’autres projets en tête, en France et dans les Balkans… mais vous en saurez bientôt plus.

Je ramène dans mes valises un reportage publié aujourd'hui dans le magazine pour enfants Pif Gadget, le portrait d’une jeune latino de Los Angeles.

Difficile de décrire ma joie après cette expérience en Californie, si positive et enrichissante… mes collègues de Telemundo y sont pour beaucoup, ainsi que tous ceux qui ont accepté de répondre à mes interviews - qu’ils en soient ici remerciés.

Après mon départ, ce blog doit vivre… Découvrez mes reportages avec les travailleurs des maquiladoras de Tijuana, sur les média latinos, les quartiers mexicains de Los Angeles... et continuez à laisser des messages, j’y répondrai !

Matthieu Fauroux

mercredi 8 août 2007

Affaire Villaraigosa : vigoureux coup de balai à Telemundo

Après l'investigation, la sanction. Telemundo 52, la chaîne latino de Los Angeles où j'effectue mon stage, vient d'annoncer la mise en congé pour deux mois et sans salaire de la présentatrice vedette Mirthala Salinas. Celle-ci est punie pour avoir caché à sa rédaction sa liaison avec Antonio Villaraigosa, le maire latino de Los Angeles.... et avoir annoncé en scoop, durant son JT, le divorce de l'édile !
A l'inverse des pratiques françaises, où les relations compromettantes politiques-journalistes restent tabou, la station a réagi fermement. General Electric, qui possède Telemundo via NBC Universal, a visiblement peu apprécié l'affaire. Vendredi 3 août, au terme de trois semaines d'enquêtes, des sanctions ont été annoncées contre la journaliste, mais aussi le directeur de la rédaction, le directeur et le gérant de la station. Au regard des précedents américains, beaucoup ici s'attendaient même à des punitions plus lourdes.
Je suis impressionné par la transparence de la chaîne, qui a annoncé la décision sur son antenne, avant d'envoyer immédiatement ses journalistes malmener le maire sur la question. Comme à chaque fois dans cette affaire les reporters, toutes chaînes confondues, se sont déchaînés - impensable en France de crier à un politique : "Et tu vas nous dire à la fin combien tu t'es tapé de filles ?". Les dérushages n'en sont que plus réjouissants.

lundi 30 juillet 2007

De Tijuana à Los Angeles, les disparus de la frontière

Les clandestins d'un côté, los migras de la Border patrol de l'autre. Chaque année, plus d'un million de personnes traversent illégalement la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, y compris à Tijuana, où le mur américain et le no man's land gardé jour et nuit semblent pourtant infranchissables. Certains évoquent des complicités des policiers américains, achetés par les coyotes. Sur le mur mexicain, une fresque et des croix rappellent que plus de 400 personnes périssent chaque année en tentant de passer de l'autre côté.
De retour à Telemundo, j'ai découvert que le passage de la frontière donnait lieu à de fréquentes disparitions. De nombreuses familles sont sans nouvelles de proches, partis tenter l'aventure ou qui se sont perdus dans Los Angeles peu après leur arrivée. Cet extrait du programme En Contexto, le JT du journaliste Rubén Luengas, présente quelques uns de ces cas. En préparant mes interviews pour l'émission Reencuentro, je reçois quotidiennement les témoignages souvent déchirants de ces frères, parents ou amis qui continuent à espérer retrouver l'être cher, des années après.
En outre, j'ai le sentiment que toutes ces disparitions ne sont pas accidentelles. Dans la société mexicaine, où la famille prend une place essentielle, beaucoup n'acceptent simplement pas l'idée que leur proche se soit offert une nouvelle
vie - en coupant volontairement les ponts après son arrivée aux Etats-Unis.


jeudi 26 juillet 2007

Mortels, les bonbons piment-plomb

Alerte dans les épiceries latinos ! Dans un article au ton apocalyptique, La Opinión nous apprend que les bonbons Pulparindo contiendraient du plomb à haute dose. Au Mexique comme ici, les gamins raffolent de ces confiseries rouges, à base de tamarin, de sucre, du sel et de piment. Stupeur en apprenant que les dulces mexicains représentent 620 millions de dollars par an rien que pour la Californie.
A ceux qui voudraient s'essayer aux saveurs de l'agridulce enchiloso, je conseille plutôt la michelada, coktail de bière assaisonnée avec du citron vert, du sel et du piment... sans plomb. La célèbre marque américaine Budweiser vient justement de lancer sa Chelada (j’ai pas goûté mais je conseille plutôt à chacun de se la préparer à la maison, selon la recette susmentionnée). Les indutriels des deux bords l'ont compris : le marché latino est énorme - et il est en pleine croissance.

lundi 23 juillet 2007

Tijuana - Les maquiladoras, zone de non-droit du travail

Jaime Cota est le fondateur de la CITTAC, une organisation qui aide les travailleurs des maquiladoras de Tijuana à faire valoir leurs droits devant les tribunaux. Je l’ai rencontré ce week-end, à l’occasion d’une visite organisée par un syndicat américain de San Diego.

LA C. : Qu’est-ce qui fait des maquiladoras de Tijuana des industries à part au Mexique?

J.C. : Vu l’importance économique de la frontière, les autorités acceptent de fermer les yeux sur des pratiques illégales. Par exemple, un bon nombre de ces entreprises ne respectent pas les réglementations sur la pollution. Alors que 85% des employés des maquiladoras sont des femmes, le harcèlement sexuel, très courant, reste souvent impuni. D'une manière générale les ouvriers des maquiladoras sont beaucoup moins bien payés et moins protégés que les employés des autres industries mexicaines. Ils ne sont souvent pas déclarés, et ne peuvent par conséquent pas bénéficier de la sécurité sociale.

LA C. : Qu’avez-vous obtenu en poursuivant ces entreprises ?

J.C. : Il est presque impossible de gagner face aux multinationales au niveau légal. Ce n’est souvent pas faute de preuve, mais la corruption est telle au niveau des tribunales laborales (les prud’hommes mexicains, NDR) que ces entreprises s’en sortent toujours. Notre camarade Rosa, une ouvrière de l’usine ACORN qui s’était vu reconnaître 40.000 Pesos d’indemnisation après des années de procédures, n'a jamais vu la couleur de cet argent.

LA C. : Comment pourrait-on protéger davantage les employés des maquiladoras ?

J.C. : Le droit du travail mexicain est assez élaboré. Respecter les lois actuelles serait déjà un progrès considérable. Il faudrait par exemple que les travailleurs puissent être représentés par leurs propres syndicats et non des organisations fantoches, avec des avocats de la direction comme délégués syndicaux. Une nouvelle loi devrait bientôt interdire les tests de grossesse avant l'embauche, une pratique courante ici.
Nous aurions cependant besoin de réglementations plus strictes pour nous aider à prouver que certains produits chimiques ont des effets négatifs sur les travailleurs, sans attendre trente ans, quand que tout le monde est déjà malade ou mort. Du fait de la sous-traitance en chaîne, les employés ignorent souvent totalement la nature des produits qu’ils manipulent. Dans ce genre d’usine, les ouvriers sont pris à l’essai : ils ne sont engagés que s'ils ont réussi à travailler au milieu des effluves chimiques, sans avoir jamais vomi de la journée.

(Propos recueillis et traduits par Matthieu Fauroux, auteur de LA Comunidad)

dimanche 22 juillet 2007

Tijuana - El Ejido Chilpancingo, dernière étape avant l'exil

C'est le genre de quartiers qui ont poussé comme des champignons ces vingt dernières années à Tijuana, dont l'aire urbaine connaît la plus forte croissance du Mexique. Les habitants de Chilpancingo, vaste amas de tôles construit sur un marécage, sont pour la plupart des travailleurs des maquiladoras. Ils viennent des états pauvres du Mexique et parfois de plus loin, du Nicaragua ou du Salvador.
Pour économiser les 9 pesos que coûte le trajet jusqu'à l'usine, les ouvriers du village empruntent à pied un chemin qui passe au beau milieu des ruines d'une ancienne usine d'incinération de plomb. Sur le site de la défunte Metales y Derivados, les batteries défoncées s'étalent encore à l'air libre, au milieu des tas blancs de poudre de métal toxique. Dans le sol de la communauté El Ejido Chilpancingo, on enregistre des taux de plombs 50 fois supérieurs à la limite autorisée par la loi.
A l'automne, quand les fortes pluies viennent gonfler les boues du marécage, un torrent se forme, emportant régulièrement le pont qui relie le village au reste de la ville. Mais l'idée qui obsède la plupart des esprits ici, c'est le passage de la frontière toute proche. A Chilpancingo, on vit avec l'espoir que les journées à l'usine et les nuits dans les cabanes de bric et de broc ne seront qu'une étape, avant l'eldorado nord-américain.

mercredi 18 juillet 2007

Valeureux défenseurs de la Comunidad

Impossible de se balader dans Los Angeles sans tomber sur une pub pour un avocat ou une agence s'offrant généreusement "al servicio de la comunidad". A coups de clips pompeux, des cabinets comme les Defensores ( !!!) se partagent le juteux marché des latinos sur le long chemin de la naturalisation. Alors que le gouvernement augmente de 69% les frais de ces démarches dans quelques jours, ceux-ci sont littéralement pris d’assaut.
Pour se concilier les bonnes grâces de leur publique, les médias latinos de LA se sont auto-désignés porte-parole de la Comunidad. Univision 34 et Telemundo 52 proposent des programmes où les reporters vont défendre la veuve et l’orphelin face aux autorités. Ils sont suivis: chaque matin, le répondeur de ma chaîne est plein d’émouvants appels au secours. La Opinión propose carrément un dialogue quotidien entre le maire Villaraigosa et ses lecteurs, dans sa colonne "Alcalde, yo pregunto". Un genre de déclinaison californienne de "Aló Presidente", la célèbre émission télé du président vénézuélien Hugo Chavez. La démocratie directe a encore frappé.

lundi 16 juillet 2007

Spanglish et "ciudad limpio" : les coulisses des médias latinos

Cette après-midi, je visionne une intervention d’Antonio Villaraigosa, le maire latino de Los Angeles, afin d’en extraire quelques secondes pour le journal de Telemundo. Première surprise, il s’adresse à la presse en anglais puis délivre -plus brièvement- le même message en espagnol. Les médias hispanophones sont un relais important envers la Comunidad et le maire leur réserve des messages à chaque intervention publique.
Seconde surprise : l’espagnol de Villaraigosa laisse un peu à désirer. L’accent n’est pas génial (le francesito sait de quoi il parrrrrle). L’édile latino se paye même une faut d’accord, en nous promettant "la ciudad la más limpio del mundo". Aïe !

Mon étonnement amuse mes collègues : beaucoup sont nés ici et avouent volontiers hésiter parfois dans la langue de Cervantès. Tout le monde pratique un joyeux spanglish où l’on saute sans crier gare d’une langue à l’autre, sans logique particulière. Quant aux présentatrices, sitôt le direct terminé, elles ne parlent plus qu’anglais…

dimanche 15 juillet 2007

Samedi foot au coeur du Downtown latino

15H sur le marché couvert de Broadway street. Silence sur les étalages, le Mexique joue la troisième place de la Copa America contre l'Uruguay. Autour des puestos on retient son souffle... Victoire 3-1 !

jeudi 12 juillet 2007

Ces jours sans mexicains à Orange County


Depuis cinq jours, les médias latinos multiplient les « breaking news », rivalisant d’inventivité pour trouver des angles originaux sur un gros conflit social. La grève des transports du comté d’Orange, au Sud de Los Angeles, affecte surtout les latinos, qui comptent pour les deux-tiers des passagers selon un éditorial de La Opinión. Ici, il n’y a guère que les touristes et les gens pauvres qui prennent le bus. Ceux qui empruntent ces lignes gagnent moins de 20.000 $ par an, et la plupart n’ont ni voiture, ni permis de conduire.

Les reportages montrent la galère des travailleurs qui craignent de perdre leur boulot faute de pouvoir s'y rendre et les magasins fermés faute de personnel. En voyant ces images, je repense au film Un jour sans mexicain, de Sergio Arau, qui met en scène le désaroi d'américains complètement paumés après la disparition soudaine des travailleurs latinos.

En 2050, la Californie majoritairement hispano

Dans 40 ans, le gouverneur de La Californie s’appellera plus probablement Ortiz ou Perez que Schwarzenegger. Une étude du département des finances de l'état prévoit une explosion démographique, qui devrait compter 60 millions d’habitants en 2050. Et comme les latinos sont les principaux acteurs de cette croissance, ils deviendront le groupe majoritaire dés 2042. C’est un peu une revanche par les berceaux, deux cent ans après la perte de ce joli territoire par le Mexique. Avec un peu de chance, on pourra même trouver du mole poblano dans les restaurants In-n-Out...

lundi 9 juillet 2007

Sur Alvarado Street, les bondieuseries cotoient les fresques murales et les "fake IDs"

Alvarado est une rue typiquement mexicaine parmi tant d'autres à Los Angeles. Elle fait partie d'un vaste quartier populaire, peuplé majoritairement de latinos, qui s'étend au coeur de Los Angeles (Down Town LA). Contrairement à China Town ou Little Tokyo, cette zone n'a pas de dénomination particulière. Le "Little Mexico", c'est Los Angeles en soit, seconde ville mexicaine du monde en terme de population.

Alvarado a une spécialité : les fake IDs, ces fausses cartes d'identités souvent parfaitement imitées qui font la réputation des lieux. A peine sorti de la station de métro Westlake/MacArthur Park, le passant est assailli d'offres. Les américains trop jeunes pour consommer de l'alcool (en dessous de 21 ans) peuvent se faire inscrire la date de naissance et même le nom qui leur convient. Un jeune éthiopien me montre fièrement son acquisition, avec sa nouvelle identité : "John Weine" !

Sur Alvarado, le Mexique n'a jamais été aussi proche. Les agences de voyage proposent des billets d'avion à 300 dollars pour Mexico (en basse saison, caramba !). Devant la banque, les habitants font la queue pour envoyer de l'argent au pays, alimentant ainsi la deuxième ressource de revenu de l'économie mexicaine, après le pétrole. Sous le regard des héros de l'indépendance, peints sur les murs dans la plus grande tradition des murales, on peut même se procurer des amulettes porte-bonheur de la vierge de Guadalupe. Avant de partir, je suis tombé sur une affiche annonçant pour le 14 juillet un grand spectacle de lucha libre, le catch folklorique mexicain (voir la vidéo et l'affiche super kitschs). Cette année, je n'exclue pas de fêter la prise de la Bastille en allant crier des insanités avec quelques milliers d'aficionados des lutteurs masqués !

samedi 7 juillet 2007

Le maire de LA avoue une relation avec la présentatrice star de ma chaîne


Un peu de people dans ce trop sage blog ! Le maire latino de Los Angels, Antonio Villaraigosa, a avoué une relation extra-conjuguale avec Mirthala Salinas, la présentatrice vedette du JT de Telemundo 52 (la chaîne où je réalise mon stage). Dans la grande tradition américaine, il s'est livré durant une conférence de presse télévisée, mardi 3 juillet, en anglais et en espagnol.

Un homme politique qui sort avec une journaliste : une telle affaire serait impossible en France, où la presse sait tenir ses distances avec le pouvoir, comme chacun le sait…

Le Monde du 7 juillet revient sur cet incident de parcours de « l’étoile montante démocrate », tandis que La Opinión, le même jour, en minimise l'impact sur la carrière de Villaraigosa . Le Los Angeles Times, de son côté, propose un dossier complet sur cette « saga d’un été de l’amour ». Telemundo ne s'est pas contenté de suspendre la présentatrice : la chaîne a consacré un programme entier à cette actu. Et moi, je vais éviter le sujet mardi, premier jour de mon stage !

dimanche 1 juillet 2007

Vie et mort de la réforme migratoire américaine

Enterrée, la loi migratoire, envolés les espoirs des latinos ! La nouvelle du jour fait la une, jeudi 28 juin, de La Opinión, le journal le plus lu par la comunidad. Quand à Telemundo, il lui consacre carrément une soirée spéciale, avec les réactions en direct des téléspectateurs.
Les médias latinos, qui s'étaient massivement engagés en faveur du texte, ne cachent pas leur déception. Depuis mon arrivée ici, j'ai trouvé des colonnes entières d'articles appelant les lecteurs à faire pression sur les parlementaires au Sénat. Les mêmes journalistes n'hésitant pas, dans le même temps, à dénoncer le lobbying anti-loi du camp opposé, notamment de la part des radios anglophones conservatrices. Au lendemain de la défaite, Jorge Ramos, présentateur vedette du journal télévisé la chaîne Univision, exprime son amertume dans La Opinión, avec un étrange raisonnement coût/bénéfice. Pour lui, la légalisation des 12 millions de clandestins serait une façon de les remercier pour leur travail... et rapporterait surtout 25 millions de dollars d'impots à l'Etat dans les 10 ans à venir !
Désillusions
En fait, cette loi soutenue officiellement par le Président George Bush a fait l'unanimité contre elle. Les conservateurs les plus durs y voyaient une amnistie pour les immigrants clandestins. Les syndicats de travailleurs américains craignaient une menace pour leurs emplois. Les associations d'immigrants, de leur côté, ont critiqué les conditions drastiques imposées pour la naturalisation ainsi que l'alourdissement des sanctions prévus contre les clandestins. Pourtant, ils avaient appuyé la loi en éspérant qu'elle serait tempéré lors de son passage devant la Chambre des représentants puis devant le Comité de conciliation.
Las, au Sénat, la loi n'a obtenu que 46 voix sur les 60 nécéssaires. Sans illusion, les partisans de la réforme appellent à la mobilisation pour éspérer un nouveau texte en 2008. En fait, personne ne devrait se risquer à relancer un débat aussi explosif avant les prochaines présidentielles. Les clandestins attendront.

samedi 30 juin 2007

Les tacos de l'autre côté - The other side's tacos - Los tacos del otro lado

Bienvenue sur mon blog LA Comunidad !
Deux ans après mon année à Mexico DF, je retrouve la société mexicaine... du côté américain. Etudiant à UCLA et journaliste dans la rédaction de la chaîne latino Telemundo (NBC Universal), je me lance à la découverte de cette "communauté". Histoire de voir se que devient la culture mexicaine quand elle rencontre la culture nord-américaine. Le journaliste que je suis est curieux de comprendre le fonctionnement des médias latinos aux Etats-Unis. Surtout, j'éspère découvrir Los Angeles sous un angle original et vous faire partager mes rencontres, mes surprises et mes réflexions.

La Comunidad, c'est une grosse "minorité" dans le paysage des Etats-Unis, qui compte plus de 40 millions de membres - en majorité mexicains. Un groupe assumé, avec ses lobbyes, ses églises et bien sûr ses médias. C'est bien sûr à Los Angeles que l'importance de cette communauté est la plus évidente. Partout ici, on peut lire ou entendre de l'espagnol. Alors que je lance ce blog, la loi migratoire pour légaliser les travailleurs clandestins vient d'être refusée par le Sénat, provoquant un vaste tolé dans la communauté. Tout cela promet de bons petits reportages, con chilito por favor !

PS : Ci-dessus, mon premier taco à Los Angeles. La galette de maïs a un fort goût de carton, la sauce tomate a rapidement transpercé le papier d'emballage... et moi, je change de taqueria !